
Nouvelle recrue au Camp du Domaine
Le pôle administratif du Camp du Domaine s’agrandit !
Aujourd’hui nous vous présentons notre dernière recrue : Maryna. Venue tout droit d’Urkaine, nous lui souhaitons la bienvenue !
Arrivée en France il y a moins d’un an pour fuir la guerre dans son pays, Maryna a rejoint les effectifs de la réception au début du mois de Février et s’occupe de la gestion des réservations et des mails. Dès l’ouverture du camping, elle intégrera l’équipe d’accueil client et vous aurez sûrement le plaisir de la rencontrer lors de votre prochaine visite.
Bien que n’ayant que quelques notions de français lors de son arrivée, notre nouvelle recrue s’est très bien adaptée à son nouveau cadre de travail. Elle parle également l’anglais, l’allemand et bien entendu l’ukrainien.
Une vie avant la guerre
Avant le début de la guerre en Urkaine, Maryna était une jeune femme de 32 ans épanouie et heureuse, entourée de sa maman et de son fils Ilia, qui a maintenant 22 mois. Après des études supérieures à l’Université de Traduction et d’Interprétariat de Kiev, et à l’Université de Protection des Données et des Informations de Kharkiv, elle a travaillé pendant 11 ans comme traductrice anglais/allemand et ukrainien dans une entreprise internationale à Kiev jusqu’au début de la guerre.
Tout quitter
Maryna n’a pas quitté le pays dès le début de la guerre. Pensant que les combats n’allaient pas durer et surtout peu impacter son quotidien, elle a résisté deux mois avant de prendre la lourde décision de partir. La peur l’a emporté. La peur pour son fils dans une ville devenue la cible de frappes de missiles, de sirènes hurlantes, d’explosions, de coupures d’électricité… Ce n’était pas une vie ni pour elle, ni pour son bébé. Il a fallu à Maryna 3 jours de voyage en bus et en train, transitant par de nombreux pays avant de rejoindre le Sud de la France : Slovaquie, République Tchèque, Allemagne, Nice et enfin Bormes les Mimosas.
La vie à Bormes les Mimosas
En arrivant à Bormes les Mimosas, la municipalité de la commune ainsi que le CCAS a mis à sa disposition un logement social avec d’autres réfugiés afin de leur permettre de s’installer dans de bonnes conditions. La solidarité s’est organisée, et elle a pu recevoir notamment des vêtements et des jouets. Plusieurs autres familles françaises continuent de l’aider au quotidien avec des cours de français, du soutien dans les démarches administratives, ou pour trouver du travail. Et cela a payé! Avec ses compétences recherchées, Maryna a donc rejoint le camping début février.
un nouveau travail et une nouvelle vie
Maryna s’est vite adaptée à son nouvel environnement de travail. A l’aise avec les outils informatiques, elle a su également s’intégrer au sein de l’équipe d’accueil qui l’a formée. Elle se sent de plus en plus à l’aise avec la langue française et avec ses nouvelles missions, et trouve ses collègues gentils avec elle. Dès l’ouverture du camping, Maryna sera à la réception pour accueillir les clients jusqu’à fin Octobre.
Elle a trouvé en France, et particulièrement à Bormes les Mimosas, un endroit calme et paisible pour se réfugier.
Elle raconte : « Je me plais beaucoup en France. C’est un incroyable pays. Le Sud de la France est très beau, c’est magnifique. Les gens sont très gentils. Entre les montagnes et la mer, la vue est incroyable chaque jour, à chaque endroit.[…] »
Bien que bien intégrée et heureuse dans son quotidien, elle pense beaucoup à sa famille et ses amis restés en Ukraine ou ailleurs en Europe. Tous les jours, elle appelle ses grands-parents restés à Kiev et ses amis. Certains sont déjà rentrés au pays, d’autres sont encore réfugiés en Allemagne, Pologne, Angleterre Irlande et Ecosse essentiellement.
Et après ?
Dès la fin de la guerre, Maryna souhaite rentrer. Elle raconte « La France est incroyable, mais l’Ukraine est mon pays, et j’aime mon pays. Je veux vivre ma vie en Ukraine. […] Je me demande, comme tous les Ukrainiens, chaque jour la même question : quand la guerre finira-t-elle ? Chaque jour, chaque matin, chaque soir, chaque heure je pense à ça. Je lis les nouvelles et j’espère pouvoir bientôt rentrer en Ukraine, retrouver ma vie, mon travail. ».
FéV
2023